BAKOUNINE : Trois Textes sur la question slave (1862)
Article mis en ligne le 27 septembre 2009
dernière modification le 22 janvier 2021

par René Berthier

Bakounine : Textes sur la question slave

Le présent ouvrage aurait été impossible sans le travail réalisé par l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam qui a rassemblé en un CDRom les œuvres de Michel Bakounine International Institute of Social History Correspondence address : P.O. Box 2169 1000 CD AMSTERDAM

A propos des textes présentés

Les textes de Bakounine présentés ici ont été publiés dans la presse suédoise et sont ceux rassemblés par l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam. Cependant, nous n’avons pas agi avec les écrits de Bakounine comme s’il s’agissait de paroles d’Évangile – ce qu’il aurait condamné, nous n’en doutons pas. Nous avons appliqué – le moins possible pour conserver le style et le rythme de Bakounine– un minimum de règles typographiques de base indispensables lorsqu’un texte est publié. Bakounine écrivait la plupart du temps en français ; s’il nous paraît condamnable de corriger certaines de ses inventions linguistiques qui font partie du charme de sa lecture (blasphémie au lieu de blasphème, par exemple), nous avons évidemment corrigé les fautes d’orthographe, mais aussi éliminé certains abus dans l’usage des virgules et des divisions (traits d’union), corrigé certains mots manifestement employés à mauvais escient, etc.Enfin, nous avons cru bon, afin d’aérer le texte, de créer des paragraphes qui ne se trouvent pas dans le texte original.

Certains textes suédois ont cependant présenté une réelle difficulté. Leur traduction par l’IISG restitue parfois un français extrêmement approximatif. Certaines phrases des traductions sont difficilement compréhensibles et ont une syntaxe telle qu’il n’est pas possible de publier ces passages tels quels. Il nous a souvent fallu nous reporter au texte suédois pour vérifier le sens de certains mots ou pour comprendre le sens de certaines phrases : nous avons par conséquent fait du « rewriting », mais limité à ces passages. Nous n’avons cependant pas modifié le texte de la traduction sauf là où cela s’est avéré absolument nécessaire. C’est dire que les documents traduits du suédois présentés ici le sont sous notre seule responsabilité et n’engagent pas l’IISG.

De façon concomitante avec ses réflexions sur le monde du travail et sur le caractère archaïque des régimes monarchiques, apparaît chez Bakounine une réelle réflexion sur les régimes constitutionnels, qui constituera la trame de ses analyses de la période libertaire, réflexion où il dit déjà presque tout : la condition ouvrière et le régime représentatif sont deux réalités contradictoires dans la mesure où la classe ouvrière ne pourra jamais s’émanciper dans un système qui ne remet pas en cause la propriété : les privilégiés « sont les propriétaires de la terre et du capital » ; en dessous d’eux se trouve « le peuple immense des travailleurs ».

Tous les thèmes que Bakounine développera par la suite dans l’Internationale à partir de 1868-1869 sont là : l’instruction intégrale, la prise en charge de l’instruction par la collectivité (« l’école doit remplacer l’église ») 157, la suppression du droit d’héritage, l’abolition du mariage, l’égalité des droits des femmes, la fédération politique.

R.B.