En passant devant une raffinerie de pétrole Total quand je me rends au travail, je me dis fréquemment que ma modeste cylindrée pollue bien moins que tout ce qui s’échappe de ses tubulures, et que mon salaire, pourtant supérieur au SMIG, n’a rien à voir avec les profits engrangés par la multinationale française. Pourtant, avec le projet de « taxe carbone », Total n’est pas touché, et c’est encore moi qui vais raquer, avec d’autres, smicards compris.
Mais, rétorquera-t-on, c’est « pour le bien de la planète ». Et si ce n’est pas pour le mien à court terme, ce sera au moins pour celui des « générations futures ». Autrement dit, gare à celui qui contesterait la taxe carbone : c’est soit un inconscient, soit un égoïste.