Philippe Pelletier
LES ALÉAS DU CATASTROPHISME
Article mis en ligne le 16 mai 2010
dernière modification le 30 mai 2010

par Eric Vilain

Au début des années 1970, quand je commençais mes études
de géographie, à l’époque où, soit dit en passant, certains
scientifiques et écologistes nous parlaient du refroidissement
de la planète pour cause de pollutions, l’un de mes profs,
biologiste, nous a fait un cours sur l‘état de la végétation dans
la Basse-Romanche, entre Livet-Gavet et Rioupéroux (Isère).
Des études ont été effectuées et des photos en infrarouge ont
été prises de la forêt. Vous croyez que celle-ci, quoique encore
verte, se porte bien ? Eh bien non, nous expliquait-il, elle est
cliniquement morte. Dans vingt ou trente ans, il n’y aura plus
rien. Et c’est trop tard, on ne peut rien y faire.

J’avais été très impressionné car c’est un endroit que je
connaissais. Quand j’y passais par la suite pour randonner en
montagne, je me disais : c’est incroyable, c’est vert, on croit
que c’est vivant, mais non, c’est déjà mort, et les gens autour
font comme si de rien n’était !