Sur la fermeture d’une mosquée à Pantin
Cercle d’Études libertaires Gaston-Leval
Article mis en ligne le 3 novembre 2020

par Eric Vilain

Cercle d’Études libertaires Gaston-Leval

cel-gl@orange.fr

28 octobre 2020

Le 27 octobre, la justice administrative a confirmé la fermeture pour six mois de la mosquée de Pantin. Cette décision est une des conséquences des mesures prises après l’horrible assassinat d’un professeur par un fondamentaliste musulman.

Le Cercle d’études libertaires Gaston-Leval condamne la fermeture par l’État d’un lieu de culte.

Infliger une punition collective à une population croyante pour qui cette décision paraîtra incompréhensible n’aboutira pas à apaiser les tensions mais à les aggraver.

Si des individus ont commis un acte répréhensible ou un crime, la logique étatique voudrait que ces individus – et eux seuls – rendent compte de leurs actes. Une communauté entière ne peut pas être tenue pour collectivement responsable.

Athées militants, les anarchistes aspirent à un monde où la croyance en Dieu aura naturellement disparu grâce à la diffusion de l’éducation, de la science et de la raison, et où les conflits religieux n’existeront plus parce qu’il n’y aura plus de religion.

En attendant ce jour, nous estimons que toute personne est libre de pratiquer sa religion à condition de ne par perturber la liberté des autres à croire ou à ne pas croire, et qu’il n’appartient pas à l’État de décider de fermer un lieu de culte. La fermeture de la mosquée de Pantin n’est que la réaction fébrile d’un gouvernement confronté aux conséquences de plusieurs décennies de démagogie et de lâcheté d’un pouvoir, toutes tendances confondues, qui a laissé se développer un islam politique des plus rétrogrades sur le terreau d’inégalités sociales qu’il n’a pas cherché à réduire.

Cercle d’Études libertaires Gaston-Leval