Pierre Besnard
Le monde nouveau. Chapitre Ier. – L’organisation de la production industrielle
Article mis en ligne le 13 septembre 2011

par Eric Vilain

Lorsque, dans sa charte fameuse, toujours confirmée sur ce point précis, le syndicalisme en même temps qu’il exprimait à Amiens, en 1906, sa volonté d’exproprier le Capitalisme et de transformer la société, proclamait que : “ le Syndicat, aujourd’hui groupement de résistance serait, demain, le groupement de production base de la réorganisation sociale ”, il énonçait une vérité profonde.

Qu’il revête un caractère nettement coopérateur, c’est incontestable. C’est même évident. Mais il est nécessaire aussi qu’il conserve son caractère originel d’être afin apte, le cas échéant, à s’opposer à certaines entreprises qui pourraient être tentées contre la révolution elle-même.

Maîtres de l’appareil de production et d échange, les syndicats de producteurs seraient tout qualifiés, s’il le fallait, pour réduire rapidement à néant les prétentions d’une coterie ou d’un clan qui pourrait menacer à un moment quelconque les conquêtes et l’ordre social révolutionnaires, en dépit de toutes les précautions prises sur le plan administratif.