De la lutte armée et de quelques imbéciles
Della lotta armata e di alcuni imbecili. — Fédération anarchiste italienne
Article mis en ligne le 6 juin 2012
dernière modification le 11 juin 2012

par Eric Vilain

Dans notre pays, la situation politique et sociale montre des signes évidents de régression autoritaire à l’échelle globale. Le déploiement des politiques disciplinaires en réponse à des questions sociales est un signe que le temps du compromis, de la démocratie sociale est passé. Nous pourrions avoir à
envisager le risque qu’on nous impose des régimes extrêmement autoritaires. La criminalisation des mouvements sociaux et des anarchistes prépare le terrain pour de nouveau appareils répressifs : de nouvelles lois, de nouvelles procédures pénales, une torsion de plus en plus forte de la réglementation en vigueur, un contrôle militaire croissant du territoire.

La gestion médiatique immédiate du monstrueux attentat de Brindisi 1 en dit long sur les intentions de l’oligarchie au pouvoir. Un acte lâche, de terreur aveugle contre des jeunes femmes, un acte antisocial et criminel, est tranquillement assimilé à un épisode de lutte armée, peut-être avec une
origine grecque ou mafieuse, dont l’objectif évident est de réaliser l’unité dans la défense de l’État, une unité que nous avons vue à l’oeuvre dans les années de solidarité nationale, des lois spéciales, de la régression sociale et culturelle du pays.